05 juin 2007

Le mardi, c'est permis les jeux flash

La démocratisation de la technologie permet à quelques petits malins de sortir leur épingle du jeu vidéo, et notamment Internet et la programmation en Flash. Grâce à ces outils, certains jeunes développeurs se font repérer, et voient débuter une carrière professionnelle de créateur de JV. On les en félicite, mais peut-on raisonnablement en faire de même pour leurs softs, de plus en plus dans le viseur des grands éditeurs qui en font des programmes facilement adaptable sur consoles, et ce à moindre coût?

Comme je vous le disais dans l'introduction, le principal intérêt qu'a un internaute à créer son propre jeu est de se faire remarquer pour pouvoir envisager de vivre de sa passion, passion qui nous réunit sur chien écrasés (sauf certains...). Les outils d'accompagnement en programmation permettent à ceux qui n'ont pas la fibre du programmateur de présenter malgré tout au plus grand nombre un concept issu de leur imagination, fertile comme les vertes contrées de Picardie. Un peu comme un blog... Bref, du point de vue du développeur indépendant, il a tout a gagné en mettant ses créations dans nos lignes téléphoniques. Il n'y a pas de débat sur ce sujet-là, la question du jour concerne plutôt l'intérêt d'en faire des portages sur consoles, plus généralement portables que casanières.

Bien sûr, ces adaptations ont leurs avantages. Le premier auquel on pense évidemment est celui de porter un jeu exceptionnel d'inventivité, et ainsi lui donner pignon sur rue, de par les magasins spécialisés et les réseaux de la grande distribution. Beaucoup de gens, n'ayant pas Internet ou ne prenant pas le temps d'y déceler une perle, passent peut-être à côté du jeu de leur rêve, qui leur proposerait une expérience totalement adaptée à leur vision du ludique.

Le deuxième de ces avantages est, dans le cas des consoles portables, la similitude des publics à atteindre. L'objectif des "petits" softs sur le Web et de ceux des portables est de distraire rapidement le chaland, en lui proposant un plaisir de jeu immédiat, et découpé en courtes missions pour permettre des parties brèves et reprenables (interdiction de vérifier dans son dico...) à tout moment.

Ensuite, dans le cas de la DS, les maniabilités très proches offertes par une souris et par l'écran tactile rapprochent encore ces deux supports. La DS peut même s'avérer être une alternative très confortable, le pointage étant plus aisé.

Et puis, au-delà de toutes ces considérations de gameplay, on ne peut pas ne pas penser à la jeune pousse qui a l'opportunité de gagner de l'argent grâce à un programme sur lequel il a sûrement passé beaucoup de temps, dans le but de le rendre attractif pour espérer en vivre, un temps tout du moins.

Mais mon côté optimiste ne dure qu'un temps, et comme je suis aigri de nature, ça va barder...

Le principal problème posé par la solidification de ces divertissements est clairement le prix. Payer entre 30 et 50€ pour un amusement disponible gratuitement sur Internet (pour peu, bien sûr, que l'on ait un ordinateur et un accès à Internet), c'est un peu dur pour le portefeuille, même un Louis Vuitton. Il ne s'agit de plus, généralement, que de récréations, à savoir à la qualité et à la durée de vie discutable, ce qui rend l'investissement d'autant plus difficile à envisager. Il existe, bien sûr, des jeux qui répondent à ces critiques et qui sont uniquement disponibles sur cartouches ou disques LASER de toutes tailles, mais eux ne sont pas également accessibles gratuitement via une autre plate-forme.

Je suis pour les récompenses accordées au(x) créateur(s) des softs concernés, mais je n'aime pas le malin plaisir que prennent les éditeurs à en faire des vaches à lait, en se contentant d'adapter le programme sur le support concerné et en le distribuant à un tarif exagéré. Même si les résultats obtenus sont plutôt positifs, je n'aime pas le principe, et préfère voir un Alien Hominid à quelques euros sur le XBox Live, plutôt qu'à 40€ sur PS2.

Pour finir dans la joie et la bonne humeur, petit tour d'horizon des portages passés ou à venir les plus connus, avec bien sûr leur version flash à portée de clique : Alien Hominid, Diner Dash, Line Rider, et le petit dernier N.

Aucun commentaire: