Elite Beat Agents / Ouendan : qui dit mieux?
DS (JP : 2005 ; US : 2006 ; Europe : 13 Juillet 2007) / Rhythm Game / Développeur : Inis – Editeur : Nintendo
Sorti depuis près de 2 ans au Japon (Ouendan !) et l’année dernière en Amérique du Nord (Elite Beat Agents), le soft issu de la collaboration entre Inis et de Nintendo fait zouker nos portables. Et le moins que l’on puisse dire en attendant une sortie européenne, c’est que ça balance en rythme et en cadence ! Trêve de Tragédie, comparons plutôt les versions des pays du Soleil levant et couchant.
Le principe de Ouendan / EBA reste somme toute prévisible, mais non moins addictif : il s’agit, sur des thèmes principalement pop et rock, de tapoter des pastilles numérotées en rythme et dans l’ordre sur le plus tactile des écrans (celui du bas, pour les refroidis de l’encéphale). Sporadiquement apparaissent des pastilles spéciales qui se prolongent d’une sorte de chemin qu’un ballon parcourt et qu’il faut suivre du stylet pour engranger un maximum de points. La troisième et dernière manipulation possible consiste en tourner une roue afin de remplir une jauge dans le temps escompté. Lorsqu’on lance une chanson, on retrouve l’association pêle-mêle de ces 3 phases, ainsi qu’une barre que l’on qualifiera de vie, qui se vide continuellement (et plus encore quand on rate une note), et qui se remplit à chaque pianotage réussi. Si elle se vide complètement, le défi est bien sûr raté et
A la seconde où le joueur agrippe son stylet, il prend le contrôle d’agents un peu particuliers. Cette brigade de 3 lascars n’est ni un groupe de polka, ni une polyphonie corse, mais une troupe qui a pour seul et unique objectif de soutenir moralement des personnes en détresse, cela grâce aux puissances intersidérales de la danse et de la musique. Mais attention, je parle d’une détresse toute relative, jugez plutôt : aider un restaurateur à attirer du monde dans sa taverne, redonner confiance à un écolier pour lui permettre de gagner un match de balle au prisonnier, ou encore soigner un violoniste d’une diarrhée subite avant un concert. Tout cela dans un style manga qui retranscrit parfaitement le loufoque de ces situations, notamment par les mimiques propres au 9ème art nippon. Fort de ce parti pris original, les développeurs se sont même permis de scinder les chansons, chacune étant entrecoupées de saynètes drolatiques dont l’issue dépend du niveau de la jauge de « vie » à ce moment-là.
Les versions nippone et yankee étant sorti avec un an d’écart, quelques différences restent à signaler. L’ambiance générale a totalement été modifiée d’un titre à l’autre. Là où l’original japonais propose 3 héros viriles et ténébreux, avec un charisme égalant Philippe Noiret, Jean Rochefort et Jean-Pierre Marielle réunis, son pendant d’outre-atlantique s’est permis de les changer, nous imposant des agents lisses et convenus, possédant le rayonnement d’une huître, d’une moule ou d’une limace, au choix. Ensuite, dans Ouendan, le groupe intervient dans une ville où règne une ambiance conviviale et où chaque scénario met en scène des personnes simples et attachantes. Dans EBA, on se retrouve devant une carte du monde aseptisée, à sauver des individus souvent riche, et à la morale discutable (magnat du pétrole, starlettes narcissiques,…). Enfin, et bien sûr, la liste des chansons n’est pas la même. La bande-son la plus exotique et dépaysante reste évidemment celle de Ouendan à base de J-Pop et J-Rock, que l’on préfèrera à celle D’EBA qui rassemble des titres certes connus (David Bowie, Village People,…), mais du même coup moins surprenants. On accordera malgré tout à la version américaine la possibilité de passer plus de cinématiques, rendant la répétition d’une chanson en cas de défaite moins laborieuse, et sa track list plus étoffée, à savoir 19 morceaux (dont 3 à débloquer) contre 15 dans la cartouche japonaise.
PS : Pour mieux afficher le verdict, cliquez sur la photo. Merci Blogger pour cette mise en page d'asthmatique...
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