Je dis que ce n'est pas la fin
Non mais vous avez vu? Quel culot! 17 jours sans mise à jour du blog, c'est sans précédent. Mais je vous rassure, j'ai une excuse.
Bon, en fait j'en ai pas, c'est juste que chiens écrasés ralentit sensiblement son activité pour vous habituer à son éventuel absence.
Quand je dis que je n'ai rien fait pendant ces 17 jours, je vous raconte des cracks, parce que pendant ce temps, j'ai quand même fini Chibi Robo et Bioshock.
Pour le premier, ça faisait bien 2 ans qu'il était en suspens, et je me suis replongé dedans par hasard pour finalement le terminer. Deux points positifs à en tirer : d'abord, j'ai passé un bon moment avec le petit bonhomme, qui me rappelle ce concept de jeu que j'imaginais quand j'étais petit, et qui me mettait dans la peau de mon molosse de 1kg pour remplir divers objectif dans une maison devenu alors un immense terrain de jeu (depuis, Dog's Life est passé timidement par là).
Ensuite, j'ai fini le jeu. Et dans mon optique de finir mes jeux à tout prix, je viens de m'enlever à sacré poids de deux années. Maintenant, il ne me reste plus qu'à me remettre à Patapon pour être à jour, même si je n'y crois pas trop vu que la lassitude s'est bien installé contrairement à Chibi.
Venons en maintenant à Bioshock.
Bioshock, Bioshock, Bioshock... Que dire de lui...
Généralement, c'est pas bon signe de commencer comme ça, mais mettons tout de suite les points sur les i : le jeu est excellent. L'ambiance est le principal point fort du jeu. L'esthétique de la ville, le background, le pitch scénaristique, les ennemis et l'atmosphère qui se dégage sont saisissants, même malgré le parti pris en terme de character design qui se veut cartoon. A noter aussi le trip survival horror de Bioshock, qui a bien fait flippé la petite frappe que je suis. Il m'a quand même fallu plus de 25h pour finir la bête alors que tous les tests que j'ai vu annoncaient une vingtaine d'heures tout au plus...
Du point de vue ludique, le titre est léché, avec un gameplay aux petits oignons qui laisse à chacun sa manière d'aborder le jeu. Pour ma part, c'était shotgun ou mitraillette avec soutien psychique de l'électricité et du feu, et piratage à gogo de tout ce qui passait par là (j'ai espéré jusqu'à la fin débloquer un succès avec ça...). J'ai bien sûr utilisé d'autres armes et pouvoir, comme le lance-grenade ou le plasmide qui permet de faire des Big Daddies des alliés, mais je suis plutôt rester traditionnel dans mon approche du soft.
En clair, une excellente expérience qui m'a complètement absorbé, même la nuit dans le noir et tout. Et il faut que ce soit sacrément amusant pour me faire jouer la nuit à un titre orienté horreur...
Si j'avais l'air aussi dubitatif avant de parler de Bioshock, c'est qu'il reste quand même un point qui me chagrine. Enfin deux, mais le fait que le jeu soit peut-être un peu long sur la fin n'en est pas vraiment un. Non, ce qui me gêne, me dérange -oserai-je dire me révolte?- c'est la fin. Et que ce soit bien clair entre nous : pas de spoilers, no spoilers inside, keine spoilers, glikpe von spoilers (enfin, ça doit être un truc du genre en flamand).
Après 25h d'une aventure qui m'a tenu en haleine du début à la fin, après avoir surmonter mon stress pour déglinguer quelques centaines de chrosômes, après avoir donné une grosse leçon de résurrection à Jésus avec bien 50-100 morts, je ne sais pas quoi dire de la minute de cinématique qui sert d'épilogue. Une. Minute. Montre en main.
Après avoir fini le jeu, j'ai ruminé pendant au moins une heure sur mon sort, en cherchant une alternative à ce manque complet de rétribution pour le joueur, et en traînant sur le net sur Wikipedia, mais aussi Youtube pour voir les autres fins alternatives (j'ai vécu la « bonne » fin. Oui, j'ai sauvé toutes les petites soeurs. J'adore les enfants. Et aussi les longues balades un soir d'été sur une magnifique plage sans fin qui semble avoir été créé par un Dieu qui voue un culte à toi, lecteur), je me suis souvenu que ce n'était pas la première fois qu'un jeu me faisait le coup. Loin de là, même.
Rien que ces 10 derniers mois, j'en compte deux de renoms : GTA IV et Assassin's Creed. Même si on peut argumenter longuement sur l'emploi du mot "renoms" à leur sujet (si si), il n'en reste pas moins que leur fin respective son anémique. Non pas que ça manque de fer au sens propre, hein, mais vous voyez ce que je veux dire.
C'est toujours la même chose : les développeurs nous lèguent un background incroyable de promesses pour finalement nous mener par le bout du nez pendant plusieurs dizaines d'heures et nous faire la nique au finale en bâclant l'épilogue.
Quand un joueur ne se bat pas pour le highscore, il le fait pour être transporté dans un autre univers et être bercé par une histoire palpitante, que ce soit en début ou en fin d'aventure. Et personnellement, j'ai ressenti la même chose en finissant ces jeux qu'en n'en terminant pas d'autres : l'expérience est incomplète. Mais où se situe donc l'intérêt de charcler à la hache ce qui est pourtant l'un des points principaux de toute histoire : le dénouement? L'argent, toujours.
On ne nous le répétera jamais assez : un jeu, ça coûte plein de miyards à être développé. Genre il faut plusieurs doigts pour les compter, les miyards. Et comme ils ont toujours une limite dans leur budget, même GTA IV et ses 100 millions de dollars, il arrive un moment où il faut choisir où placer ses derniers deniers. Et sachant qu'une grande proportion des joueurs ne finissent pas les jeux qu'ils achètent, c'est tout naturellement sur le début du jeu qu'ils allongent la maille. C'est dommageable de penser comme cela, mais comment peut-on délaisser le début d'un jeu pour son dénouement, alors que l'on sait que tous les acheteurs verront ledit début, contrairement à la fin? Il faut faire un choix, et ce choix est malheureusement celui de l'incomplet. En tout cas du point de vu de ceux qui sont vraiment happés par le soft et qui se laissent porter jusqu'au bout en espérant une pirouette scénaristique final digne de 6ème Sens.
Espérons juste que Bioshock 2 proposera une fin plus longue et prenante, que les prochains GTA mettront mieux en scène des dénouements qui se veulent chargés en émotion, mais qui s'avèrent finalement bâclés, et que les prochains Assassin's Creed aient un scénario. Et plus de 3 missions différentes, aussi. Mais là est un autre débat...