12 juillet 2007

Je dis rien du tout aujourd'hui parce que...

C'est l'E3. La dernière conférence constructeur, en l'occurrence celle de Sony, a eu lieu hier soir, à 20h30 heure française, et n'ayant pas eu l'occasion de la regarder en direct, je suis en train de la télécharger sur Gamespot. En attendant, je vais donc d'abord faire une compte-rendu des deux autres rigolos qui gagnent des milliards en vendant des consoles, enfin en tout cas l'un des deux. Check it out!


On commence avec le pays du burger. Microsoft était en effet le premier à se lancer dans le bain tiède de l'E3 défraîchi. Le maître de cérémonie fut le tatoué Peter Moore,véritable représentant de la XBox 360 à travers le monde. Après une début en fanfare avec le toujours aussi convaincant Rock Band, le rythme s'est amplement ralenti pour finalement apporter à cette démonstration de force la puissance de frappe d'un centenaire décrépit. Car à part un party game dans l'univers de Viva Pinata et Scene it?, une pâle copie de Buzz! qui tourne autour du cinéma, le reste était déjà connu de tous. On a eu le droit aux éternels chiffres qui démontre la surdomination soi-disante outrageuse de Microsoft sur le marché des consoles, au ralliement des éditeurs (THQ, Eidos,...) aux Games for Windows qui préfigure la fin du jeu en ligne gratuit (ou presque) sur PC, et bien sûr aux trailers de softs connus depuis longtemps : PGR4, Halo 3,... mais surtout Assassin's Creed présenté par Jade Raymond, dont je vous épargnerai tout commentaire. Au milieu de ce monologue Moorien soporifique, les 5 minutes en compagnie de la nouvelle licence d'Ubisoft Montréal se sont avérées dans le ton. Car au-delà des déplacements et des courses poursuites dans Jérusalem, les combats se sont révélés d'un ennuyeux... Manque de punch, ennemis lobotomisés et cinématiques à tout-va pour illustrer les actions d'Altaïr ralentissent au maximum l'action, et rendent les phases de pétages de gueules molles, mais molles. Assassin's Creed résume donc à lui seul la présentation Billoutienne : prometteur, mais finalement assez fâde.

Bon, Microsoft est installé sur le marché new-gen depuis bientôt deux ans, leur catalogue est conséquent et de bonne facture, et ils dominent toujours Sony et sa PS3. Ils n'avaient donc rien à prouver durant cette grand-messe petite cérémonie du jeu vidéo, enfin en tout cas moins que ses concurrents. Et après réflexion, il en était finalement de même pour Nintendo.

Après un E3 2006 feu d'artifice et la présentation en fanfare de la Wii, les amateurs du constructeur Kyotoïte rêvaient d'une célébration de la marque autour d'annonces de titres forts pouvant sécuriser le catalogue DS et rassurer quant au contenu ludique de la Wii. Mais avec des charts qui nous montre toutes les semaines le flot, que dis-je, le raz-de-marée de ventes de consoles, portables ou de salon, estampillées Big N, le japonais n'avait pas à forcer le talent pour continuer d'obtenir l'adhésion du public. Reggie Fils-Aimé, l'hôte des évènements américains de Nintendo, a commencé en soulignant l'ouverture récente des jeux vidéo à un nouveau public, chiffres à l'appui. Public qui a évidemment été rameuté par Nintendo, il s'entend. Après ce premier quart d'heure "Les Echos", les softs reprenaient le dessus avec les quelques annonces de nouveautés (secrets de polichinelle) comme le Wii Zapper (flingos pour faire décaniller la racaille ludo-numérique) plutôt bien foutu, la nouvelle chaîne Check Mii Out où seront organiser des concours de Miis (reproduire le plus fidèlement possible une star,...), l'arrivée plus incisive du online avec la gamme sports d'EA ou encore Guitar Hero III, Smarty Pants qui est la réponse à Scene it? qui est la réponse à Buzz!, et bien sûr Mario Kart Wii qui était de toute manière attendu à Santa Monica. Je pensais, comme beaucoup, assisté à une conférence quelconque dans la droite lignée de ce que nous avait proposé Microsoft, mais c'était sans compter sur l'apparition de Shigeru Miyamoto, dont l'issue résulte souvent en une annonce tonitruante. Et à la place s'en est suivie une interminable démonstration de WiiFit, le nouveau projet du fameux game designer. Destiné au nouveau public dont Reggie Fils-Aimé faisait l'apologie en début de présentation, ce titre aura pour but de nous faire faire du fitness dans notre salon, avec un accessoire nommé Wii Balance Board, rappelant un petit step qui a l'air ma foi efficace, permettant de détecter les mouvements de pieds et l'équilibre du joueur. Enfin, quand je dis joueur... D'une durée de vingt minute, cette fin de conférence a alors ôté tout espoir aux gamers d'assister à un moment exceptionnel. Car cette heure et quart était définitivement destiné aux casuals gamers... Et ce n'est pas l'excellente vidéo de Super Mario Galaxy qui me fera changer d'avis, puisque le maître de maison s'est bien empressé d'ajouter que le titre serait évidemment jouable facilement par tout le monde.

En raison d'un problème d'ordre technique, je ne peux regarder la conférence Sony. Oui, je sais, c'est fâcheux, mais je n'arrive ni à la regarder en string (contraction de streaming), ni en la téjant (raccourci pour téléchargement). En attendant de pouvoir la juger (ouuuuuuuh, suspense...), je vais établir une première conclusion de ce début d'E3. Là où je m'attendais au dernier souffle de l'exposition américaine, il semble en fait que l'évènement ait déjà passé l'arme à gauche. Avec deux premières conférences dénuées de véritables intérêts, ils nous restent encore deux jours pour juger de l'état de santé de l'ex-référence en matière de salon vidéoludique, qui passera peut-être le flambeau à la Game Convention de Leipzig en août prochain. Boh, pour se rattraper, il doit bien y avoir quelques clubs de strip-tease à Santa Monica...

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