16 octobre 2007

Le mardi, c'est permis les oranges avant Noël

Hier, j'ai fini Nervous Brickdown. Enfin, presque fini, vu que quelques nouveaux levels sont débloqués au terme de l'aventure. Le défi proposé est certes intéressant, mais j'ai trouvé l'intérêt des niveaux plutôt inégal, passant du "ouais, c'est cool" à "Pff, quand est-ce que ça se fini...". Il m'est même arrivé régulièrement de regretter un bon vieux Arcanoïd, que l'on pourra bientôt juger sur pièce, avec la commercialisation d'une version DS de ce dernier accompagné d'un stick insérable dans le port GBA de la DS. Stick que je trouve rigolo, soit dit en passant.

En définitif... Pardon, en définitive, j'ai trouvé Nervous Brickdown rafraîchissant, mais un peu over-hypé, et peut-être trop bien noté et encensé. Mais on ne peut bien sûr que féliciter la petite équipe d'Arkedo à l'origine du projet pour avoir su recyclé un genre, et rendre grand public le plus si bon vieux casse-briques des familles.


Pas plus tard qu'hier, j'amenais l'Orange Box d'Half-Life 2 au Panthéon du jeu vidéo. Bon, d'accord, le Panthéon jeu vidéo de chiens écrasés, celui qui est derrière un bowling désaffecté de Nogent-le-Rotrou, mais Panthéon quand même. Pour respectivement 50 et 70€, les versions PC et 360 offre au joueur lambda un pack hautement intéressant, composé du jeu complet accompagné de ses deux extensions (HL² + HL² Episode One & Two), de l'une des vraisemblables futures nouvelles références du jeu en ligne Team Fortress 2, et de Portal, représentant de la nouvelle génération de puzzle à la première personne. Et le seul, accessoirement. C'est génial, c'est trop bien, jetez-vous dessus,... Mais j'entends comme un écho venant de la galaxie des entubés...

En Novembre 2004 sortait Half-Life 2, la suite du jeu qui avait révolutionner le FPS à son époque. Après de trop longues années d'attente, Gordon Freeman allait pouvoir à nouveau décalquer du crabe de l'espace, cette fois avec son nouveau joujou : le canon antigravité. Je n'ai pas de preuve, mais je suppose que le jeu devait coûter entre 40 et 45€ à sa sortie.

Un an et demi plus tard, pour amortir le coup de développement de son nouveau moteur graphique (le Source Engine) et pour contenter les fans, VALVe sort HL² : Episode One, une première extension qui devrait être accompagnée à terme de deux autres. Pour 20$ (15€) en téléchargement sur Steam à l'époque (10$/7€ aujourd'hui), les joueurs de la première heure d'Half-Life 2 pouvait se procurer une nouvelle dose d'Alyx, la très Jadesque compagne d'infortune de Gordon.

Nous voici maintenant en Octobre 2007, le 16 pour être exact. L'Episode Two est disponible sur Steam pour 30$, mais est-ce au plus grand plaisir des premiers joueurs de ce second volet de la saga? Car si on fait les comptes, les joueurs européens inconditionnels d'Half-Life auront déjà déboursé 80€ pour le jeu et ses deux extensions (sur PC), alors que pour 50€, ils auraient pu avoir les trois galettes, plus Portal (20$, environ 15€ sur Steam) et Team Fortress 2 (30$, environ 21€) sur PC. Soit 115€ de marchandise pour 50€...

(Là, j'ai fait le calcul du neuneu. Bien sûr qu'HL² ne vaut plus 45€, trois ans après sa sortie. Bien sûr également que l'Episode One ne vaut pas non plus ses 15€ un an et demi après. Mais en s'imaginant un prix budget pour ces deux softs, on pourrait arriver à 25€ pour les deux, soit 95€ en tout, tout de même.)

Ces joueurs ont évidemment payé le droit de jouer parmi les premier en 2004 et 2006, mais arriver en 2007 et devoir redébourser 57€ pour être à niveau alors que pour une petite dizaine d'euros de moins (50€), on a le pack complet, c'est difficile à avaler. Ce que je trouve d'autant plus regrettable, c'est que VALVe n'ait pas respecté les gamers qui ont fait dès le départ confiance à HL² en l'achetant à sa sortie. La moindre des choses aurait été de proposer à prix réduit un pack proposant l'Episode Two, Portal et TF2 (j'ai cherché sur Steam, je n'ai pas trouvé)...

Pour les possesseurs de la première heure, il est donc évident qu'acheter l'Orange Box est plus rentable que d'acheter morceau par morceau (Sauf si ils ne sont pas intéressés par l'un ou l'autre des jeux). Mais quel en est le bénéfice tiré par VALVe? J'ai beau réfléchir, et mettre à disposition de cette question toute les connexions disponibles entre mes trois neurones, je ne comprends pas. Peut-être tout simplement s'assurer de juteux bénéfices sur le dos du fan club de Gordon Freeman? Ça me paraît quand même dur... Encourager tout le monde à posséder sur la même galette les cinq softs pour centraliser les données et ainsi mieux les stocker? Un peu trop altruiste pour une entreprise qui cherche quand même à recevoir un bon gros signal électrique dans le nerf de la guerre. Faire un ménage dans les comptes Steam? L'hypothèse ne me semble pas recevable.

Quoiqu'il en soit, VALVe souhaite écouler le maximum d'Orange Box pour une raison qui m'est personnellement obscur. À moins que ce soit le nouveau plan diabolique de Gabe Newell pour dominer le monde. Réponse peut-être un jour de la bouche même de Minus et Cortex...

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