Le mardi, c'est permis de refaire le match
Il fait froid en ce moment. Je ne sais pas par chez vous, mais en tout cas, dans le Nord, il fait froid. Mais c'est quand même plus rassurant qu'il fasse froid en hiver que tiedasse, comme l'année dernière à la même époque. C'est plus dans l'ordre des choses, et ça nous rappelle que le temps n'est pas encore complètement détraqué.
J'aime bien laisser parler mon côté papy de temps à autres...
Parce que je n'ai pas de personnalité, ou juste parce qu'un blog sert à donner son avis, je vais faire comme tout le monde et donner mon avis sur les jeux de l'année. Pas de classements, mais plutôt ce que j'ai apprécié, les bonnes surprises, et aussi les déceptions, parce qu'un gamer qui ne se plaint pas n'est plus vraiment un gamer.
Comment je vais m'y prendre... Boh, on va la jouer plateforme par plateforme, tranquillement. Aujourd'hui, les portables, avec la DS et la PSP, avant les consoles de salon Jeudi. Sinon, je vais vous pondre une grosse tartine indigeste...
DS
La DS... Quel chemin accompli depuis sa sortie en 2005. La communauté était divisée en deux lors de son annonce, entre ceux qui n'y croyait pas, et ce qui voyait en elle une nouvelle manière agréable de jouer. Après une première année en demi teinte (comme souvent (toujours?) pour les nouvelles consoles) et un modèle original finalement assez disgracieux et mal fini, la console a commencé à exploser l'année dernière, et a confirmé durant cette année 2007. Je ne vous referai pas un historique des ventes incroyables de la portable, mais la DS est vraiment le phénomène vidéoludique de ces dernières années avec de nombreuses softs mis à disposition cette année.
Hotel Dusk : Room 215
Pour commencer sur une note positive, une déception. Dans ma jeunesse, j'étais un grand fan de l'époque aventure de Lucasarts, Day of the Tentacle en tête (que je compte refaire pour la énième fois prochainement...), et l'arrivée de la DS avec son écran tactile, et donc ses similitudes avec le PC, a ravivé la flamme de la combinaison d'objet judicieuse ou farfelue. Malheureusement pour moi, Hotel Dusk est plus un roman interactif qu'un jeu d'aventure, et la lecture est notre principale activité dans ce jeu. Les énigmes sont finalement peu nombreuses, et l'interactivité avec le stylet s'avère certes rafraîchissante mais trop limité en terme de quantité. Je n'ai pas encore essayé Runaway sur DS, qui est sorti dernièrement, mais je compte bien m'y atteler après avoir fini Zelda. En attendant pourquoi pas une pléthore de jeu d'aventure en 2008?
Phoenix Wright : Justice for All
J'avais adoré le premier Phoenix Wright, qui avait laissé entrevoir un gameplay et un humour excellents, avec un cinquième chapitre exclusivement pensé pour la DS (l'original était sorti sur GBA uniquement au Japon). Malheureusement, cette suite est elle aussi un remake d'un titre GBA, mais sans chapitre exclusif à la console aux deux portables. Le concept reste égal à lui-même, sans aucune nouveauté et c'est bien triste d'avoir à attendre Appollo Justice pour goûter à quelque chose de nouveau. Assurément l'une des raisons de mes nombreuses soirées à pleurer le soir, seul, sous mon lit...
Osu! Tatakae! Ouendan! / Elite Beat Agent
Plus que dans son gameplay, qui est finalement ce que l'on attend d'un jeu de rythme sur DS, c'est surtout dans son ambiance que le titre d'iNiS excelle. Complètement barré, les agents spéciaux ont beaucoup de charisme et les situations cocasses font sourire à plus d'une reprise. Malheureusement, la version proposé aux Etats-Unis et en Europe est bien trop aseptisé, avec des choix moraux que je trouve malheureux (aider un roi du pétrole à refaire fortune dans le milieu, sortir 3 blondes écervelées d'une île déserte,...). Si vous devez vous le procurer, préférez la version japonaise, dans laquelle les cinématiques suffises à comprendre l'absurdité comique de certaines situations, et où les chansons sont plus folles et collent plus au jeu.
Nervous Brickdown
LA surprise française de l'année. Développée par le petit studio d'Arkedo (une dizaine de personne), ce casse-brique a renouvelé le genre grâce notamment aux capacités de la DS. Mais c'est surtout l'utilisation qu'a su en faire Arkedo qui est à féliciter, offrant une variété de situation et de gameplay toujours bienvenue. Mais attention, la lassitude peut quand même vous gagner, lassitude due au genre niche qu'est le casse-brique. Et puis, on a quand même parfois envie de jouer plus simplement à la croix (personnellement, en tout cas).
The Legend of Zelda : Phantom Hourglass
Phantom Hourglass... Il y en a des choses à dire sur ce jeu. Pour s'adapter à son nouveau public de joueurs occasionnels, Nintendo a imaginé une nouvelle maniabilité au stylet plus accessible. Malheureusement, je trouve que l'on a moins le contrôle de Link, et que la pointe de satisfaction que l'on a parfois en réussissant des manipulations délicates à la croix et aux boutons a disparu. Autre choix que je n'ai pas particulièrement apprécié : le donjon central. L'aventure vous demande de revenir régulièrement dans le donjon du roi des mers, dans lequel vous pouvez aller de plus en plus profondément au fur et à mesure de la découverte de nouveau objet (arc, bombe,...). Mais refaire 3 ou 4 fois le même passage pas forcément très intéressant devient vite saoulant, et chaque retour dans cette forteresse m'a tiré un soupir de résignation.
Dernier point : le manque d'objet par rapport à ce que l'on a vu précédemment (une grosse demi-douzaine). On retrouve tous les classiques, avec il est vrai une agréable maniabilité au stylet, mais sans réel nouveau élément à part peut-être les bombes-souris (nom non-officiel) que l'on peut contrôler jusqu'à ce qu'elle atteigne sa cible. Malgré toutes ces critiques, Phantom Hourglass reste un bon Zelda, avec une aventure riche et varié, un level design toujours inspiré, et plus de quêtes annexes que dans Twilight Princess, même si on aimerait qu'elles soient toujours plus nombreuses et qu'elles offrent de réels avantages. Mais l'amoureux des Zelda en 2D que je suis a peur que la fin d'une époque ait débuté...
PSP
La PSP a suivi la voie de la DS cette année en s'offrant un lifting (même si la pratique a à la base été imaginé par Sony avec la PSOne ). Même si les chiffres européens ne sont pas connus, on peut déjà dire que l'opération a fait un carton au Japon, relançant complètement la plateforme outre-plein de mers, d'océans et de continents. Mais lorsque je me suis procuré la PSP, c'était avant tout pour profiter des coups de génie de Sony, qui fait régulièrement preuve d'originalité, et de folie, pour offrir des expériences de jeu tour à tour poétiques (ICO), ludiques (EyeToy) ou les deux (Shadow of the Colossus, LocoRoco). Cette année a peut-être signé le vrai lancement de la console, qui souffre moins de la comparaison avec son aînée la PS2 du fait du déclin de cette dernière. Avec l'arrivée prochaine de Patapon, je vais être servi en originalité, que ce soit visuelle ou auditive, mais cette année ne m'a finalement amené qu'un seul et unique jeu vraiment différent, venant de chez Sega.
C.R.U.S.H.
La création originale de Zoë Mode a su apporté à la PSP la même chose que LocoRoco en 2005 : une principe adapté au nomadisme, avec un design et des graphismes justifiés par le gameplay et nécessitant la puissance de la console. Mélange de 2D et 3D, ce puzzle game vous amène dans l'esprit tourmenté de Danny, un jeune insomniaque au bord de la crise de nerf, qui doit trouver dans les tréfonds de son âme les raisons de ce mal-être. Malgré des images fixes en guise de cinématiques (très décevant), le titre s'installe dans une ambiance complètement barré, qui installe un petit soupçon de malaise pas désagréable et peu habituel dans les jeux vidéo. Mais c'est surtout la variété et l'intelligence du level design qui a retenu mon attention, empêchant le titre de sombrer dans le défaut du genre puzzle game qu'est la répétitivité. Preuve que le principe était parfaitement maîtrisé par ses créateurs, pas comme certains titres qui amènent de nouvelles idées sans bien les exploiter (insérer ici le jeu Wii de votre choix).
Voilà pour les portables. Je sais, je suis un râleur... Rendez-vous jeudi pour les consoles de salons, avec la Wii, la 360 et la PS3 (dans une moindre mesure puisque je ne l'ai pas) qui passeront au grill.
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