Le mardi, c'est permis les no comment

Vous avez vu comme l'actu est mince depuis le début de l'année? On a bien quelques screenshots et vidéos à droite et à gauche, mais rien de bien croustillant. Heureusement, ça devrait monter en puissance : les développeurs et éditeurs vont bientôt commencer à sortir leurs nouveaux projets du tiroir. Au pire, on devra attendre jusque Mars-Avril avec les machins-Days et autres évènements éditeurs, qui palient depuis l'année dernière à l'absence de l'E3 sur cette période. Parce que sinon, la fin de l'année risque d'être tristounette par rapport à 2007, et je connais un barbu qui va se la couler douce...


Ces derniers temps, on assiste à une nouvelle vague d'anti-vidéoludisme. Kotaku a rapporté ces deux dernières semaines les propos de deux ... choses qui tiennent un argumentaire digne des années 90. Homme-enfant vs. homme-adolescent. Round 1. Fight!

On commence d'abord avec Kay Himowitz. Cette journaliste du Dallas Morning News nous ressort la théorie sur les hommes immatures qui jouent aux jeux vidéo. Après une explication sur la surpuissance féminine et leur maturité, elle poursuit son argumentaire en soutenant que les hommes sont moins matures que les femmes, avec bien sûr les jeux vidéo comme symptôme n°1. L'apogée de son argumentaire est bien sûr que notre génération n'est pas apte à devenir de bons maris et pères. Rien que ça.

En face, nous avons Kate Muir, la challenger. Sur le site du Times, cette dernière met tout le monde sur le tapis, puisqu'elle ne se contente pas d'incriminer la génération de garçons actuelle, mais elle s'attaque ouvertement aux jeux vidéo. Après une introduction où elle tombe des nues en apprenant, ô mon Dieu, que des adultes jouent aux jeux vidéo de leur plein gré, elle arrive à la conclusion que tous les hommes joueurs sont des adolescents qui ne grandissent pas, et qui attristent toute une génération de femmes. Et bien sûr, les jeux vidéo se résument pour elle à Gears of War, le Hot Coffee de GTA San Andreas et Leisure Suit Larry.

Mis à part un rappel sur le fait que ces deux femmes ne sont pas représentatives de la femme moderne, que les jeux vidéo ne sont plus un loisir exclusivement masculin et qu'ils sont un divertissement comme tant d'autres, je ne vous encombrerai d'aucun commentaires de ma part. Je ne pense pas que vous ayez besoin de moi pour vous rendre compte que ces deux journalistes (...) sont déconnectées de la réalité actuelle.

Ce qui m'étonne le plus, c'est ce retour de l'infantilisation des jeux vidéo, alors qu'au contraire, c'est un média de plus en plus ouvert à toutes les générations. On dirait une sorte de baroud d'honneur, de chant du cygne des critiques sur les jeux vidéo avant que leurs prêchi-prêcha deviennent complètement surannés et obsolètes. Déjà, la majorité prend conscience que les jeux vidéo sont, au même titre que le cinéma ou la littérature, un moyen de s'évader. Certes encore en quête de légitimité et de sérieux, mais un moyen de s'évader quand même.

Pourquoi vous avoir parlé de ce sujet plutôt trivial dans le monde ludo-numérique? Pour rappeler qu'il existe encore une tribu de réfractaires plutôt virulents qui ont des opinions d'un autre âge et qui, pire encore, ne cherchent pas à comprendre notre époque ou, si ils le font, le font mal sans s'intéresser aux gamers lambda, qui est modéré et comme tout le monde.

Oula, déjà 14h20? Je vous laisse, je dois me faire rembourser 35$ parce que j'ai été choqué par le mode Hot Coffee que j'ai malencontreusement débloqué en modifiant le code du jeu.