12 juin 2007

Le Mardi , c'est permis la multiplication des modèles

On est en pleine semaine du Bac. C'est un bon marronnier, mais on s'en fout.

En ce moment, je joue sur ma DS, mais pas la Lite, comme vous le savez. Remanipuler le tank m'a vraiment fait prendre conscience de la volonté de Nintendo de sortir une portable, aussi inachevée soit elle, en même temps que la PSP de Sony, et ce pour rester un acteur majeur de ce marché. Big N a été contraint en 2005 de dégainer ses deux écrans dans la précipitation, et cela se vérifie dans le fait que le modèle Lite est apparu dans les rayons moins d'un an après.
À cause de contraintes commerciales, les constructeurs sont dorénavant obligés de sortir régulièrement de nouveaux modèles de leurs hardwares, pour offrir évidemment de meilleurs produits que la concurrence, mais aussi pour revenir régulièrement sur le devant de la scène et ainsi s'offrir une énième campagne de pub.

Comme souvent dans les jeux vidéo, c'est Nintendo et sa GBA SP qui ont lancé ce nouveau principe des différentes déclinaisons de consoles. Au départ purement esthétique, les modifications étaient juste un prétexte pour vendre une même console plusieurs fois à la même personne, en jouant sur la fibre de la collectionnite. Mais rapidement, et pour une meilleure viabilité du concept, les têtes pensantes ont décidé de toucher aux capacités techniques des consoles, afin d'améliorer le produit et de faire croire que la nouvelle itération devient indispensable, la précédente étant dorénavant désuète. Le premier de ces exemples est la DS. Le modèle initial, satisfaisant à l'époque, a vite passé l'arme à gauche au profit d'une portable plus petite, plus élégante, aux écrans plus lumineux, à l'ergonomie améliorée (position du stylet, des boutons,...) et au design cohérent avec celui de sa grande soeur la Wii. Et sans le savoir, Nintendo venait de lancer une nouvelle conception du marketing vidéoludique. Cette vision s'est propagée aux deux autres constructeurs, qui sont d'ailleurs devenus les fers de lance de cette pratique.

Pour Sony, la refonte de leurs modèles fait partie de leur stratégie pour relancer les ventes. La sortie prochaine, dans certaines parties du monde bien ciblées, d'une Playstation 3 avec un disque dur de 80Go montre que Sony souhaite réellement investir dans le online, qui devient un critère pris en compte lors de l'achat d'une boîte à divertissements. En ce qui concerne la PSP, qui possède un parc honorable mais éclipsé par l'insolente réussite de la DS, l'éventuelle et fort probable sortie d'une PSP "Slim" aurait pour but de gommer les quelques défauts, notamment en terme de maniabilité, de la classieuse portable 16/9ème, et ainsi espérer en écouler un peu plus.

Quant à Microsoft, leur souhait avec la commercialisation en édition limité d'une XBox 360 Elite (qui signale vraisemblablement la sortie imminente d'un nouveau modèle) est de montrer que, malgré une sortie qui commence à dater, la XBoîte est une console moderne qui tient la route face à la PS3, plus récente et donc dernier cri au yeux du consommateur lambda.

Les objectifs de ces entreprises sont toujours commerciaux, mais est-ce que, pour autant, le client est spolié? La pratique est discutable, mais pour les plus friands de ludisme virtuel, les modifications apportées offrent un confort de jeu accru, et s'avère donc utile. Ce qui est dommageable, c'est d'être conscient de sortir une console bridée, dans l'objectif de fournir une version 2.0 dans les mois qui suivent, et ainsi pousser le client à racheter ce qu'il possède déjà. Comme µ$ et Sony vendent leurs hardwares à perte, cette dernière affirmation concerne le tout mignon Nintendo, dont l'objectif, caché derrière le plombier bedonnant, est de dominer le marché et de gagner le maximum d'argent, comme n'importe quel entreprise.

Mais comme beaucoup d'entre vous, je suis faible et je me laisse appâter par ces manigances. Quel con...

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