25 octobre 2007

Je dis qu'on en a pour trois mois

Maximum Overdrive... Vous connaissez ce film? Un jour, les machines (tout ce qui marche plus ou moins avec de l'électricité) se soulève contre les humains. Un Matrix avant l'heure, en quelques sortes, puisque l'action se déroule dans les années 80, époque à laquelle le film a été tourné. Mais le plus important dans tout ça, c'est que le film est écrit et surtout réalisé par Stephen King. Et c'est une perle! Ce soir, je me fais une séance visionnage avec quelques amis, et ça sera bien la troisième ou quatrième fois que je le vois, juste par plaisir de la nullité. Alors, si un jour on vous propose de regarder Maximum Overdrive, n'hésitez pas... et insistez pour la version français. Pour une fois que les doublages pourris ajoutent une plus-value au film. Juste une mise en bouche : Yeardley Smith, la voix de Bart Simpson aux Etats-Unis, joue dans le film.


Hier, la British Academy of Film and Television Arts (BAFTA) a remis les British Academy Video Games Awards. Des rosbeefs qui donnent des prix à des jeux, en gros. Au delà du résultats, qui était plutôt prévisible à quelques exceptions près (le roi casual est arrivé, et WiiSports a tout arraché, même au delà de son domaine de compétence. Cf. stratégie/simulation), c'est toute la pratique des awards dont je voudrais parler. Comme tous les ans, tout le monde va y aller de son "classement" des meilleurs jeux de l'année. Pour le pire?

La BAFTA reste un organisme reconnu. Son avis a une valeur, tout comme quelques autres organisation qui compte dans leur rang des professionnels, qu'ils soient développeurs ou journalistes. Une remise de prix émanant de ce genre d'association signifie donc quelque chose, et les créateurs des jeux récompensés sont honorés de recevoir le prix. Le problème, c'est que la pratique n'est pas cantonnée à quelques exemples, et c'est bien la quasi totalité des sites Internet et des magazines qui s'y adonnent. La profusion de ces classements finit par enlever toute valeur à ces évènements.

De plus, la notion même de remise de prix est toujours litigieuse. Personne n'est jamais d'accord avec la liste des heureux vainqueurs, et râle de ne pas voir son petit favori apparaître dans telle ou telle catégorie. Alors pourquoi s'entêter à toujours nous ressortir ce marronnier, qui perd de son intérêt à cause de la quantité?

C'est leur travail, tout simplement. Les journalistes se doivent d'informer le public de la qualité des productions vidéoludiques, et un résumé des meilleures de l'année est un incontournable. Rien que pour aiguiller les lecteurs, réguliers ou occasionnels, pour leurs achats de Noël, ces initiatives sont importantes. Et puis, cela permet aussi de prendre la température du site, de cerner un minimum le ton des rédacteurs, et ainsi se sentir proche ou éloigné de leur conviction.

Mais surtout, c'est une tradition. Que serait une fin d'année sans un grand rassemblement de zélateurs de différents bords sur les forums, qui exultent ou crachent leur fiel à la vue des résultats. Pour moi, c'est cela le plus important : ça fait vivre les communautés de chaque site et magazine. Ceux qui ont le plus de succès sont généralement ceux qui possèdent une base de lecteurs assidus et cohérents qui échangent leurs opinions pour aboutir à une sorte de brainstorming géant sur les jeux vidéo. Bien sûr, parfois ça tourne en "C tro bi1 PES. jkif à mor", mais c'est un mal pour un bien.

Je dis que ces classements des meilleurs jeux de l'année sont une nécessité. Dans un monde où la communication est en plein boum, chacun voit en cette démocratisation du flux informatif la possibilité de donner son avis et ainsi d'exister au sein d'un média qu'il affectionne. Et par la même occasion de faire exister ce média.

2 commentaires:

Linuxian a dit…

J'en prends note. Ca fait longtemps que j'étais pas passer par là bien que j'avais bookmarké ton site et je constate que tu continues à le mettre à jour c'est cool. Je t'encourage à continuter je repasserai de temps à autre =)

Pigiste a dit…

Les chiens écrasés sont éternels... enfin dans les limites de ma survie