06 mars 2008

Je dis qu'on ne peut rien y faire

Régulièrement, je donne toujours un peu de mon temps à Grimsby Town. Ils sont montés dernièrement en Coca-Cola League 1 (3ème division anglaise), mais c'est surtout l'effectif qui est sympa. Comme noms connus, ou tout du moins que je connais, j'ai acheté Didier Digard du PSG et Yohann Gourcuff du Milan AC (qui n'est pas exceptionnel dans le jeu). Ajoutez à cela tous les inconnus plutôt balèzes, et on arrive à une équipe qui à le niveau d'un petit club français. L'objectif reste d'arriver en ligue des champions, et j'ai encore le temps d'ici là. Dans le meilleur des cas, il faut que je joue encore 3 saisons, soient une soixante-dizaine de match. Ca sonne faux soixante-dizaine...


Quand je réfléchis un peu à notre société de consommation (c'est chiant comme début, non?), j'arrive toujours à la conclusion que le marketing est le messie des actionnaires. Le marketing est par un bon nombre de point énervant, car le but reste quand même de rendre indispensable l'inutile. Pas toujours, puisqu'il est aussi nécessaire pour cibler les marchés et vendre le bon produit au bon endroit, mais sa face caché reste assez désagréable.

Bien évidemment, avec l'essor que connaissent les jeux vidéo, le marketing est venu s'en mêler pour faire exploser ce marché jusque-là niche. Mais est-ce bien que cet aspect de l'économie moderne vienne dicter à notre média quels jeux développer? Là est toute la question...

Mon grand sujet quand je parle de jeux vidéo, c'est la reconnaissance du public. C'est ce que je réponds à chaque fois que je vois des trolls, que je considère par définition comme injustifiés, sur Nintendo : sans le risque pris par Big N (et aussi ceux de Sony avec Singstar, Buzz! et l'Eyetoy, et Maxis et EA avec les Sims), on ne sortira jamais de ce schéma qui veut infantiliser et mettre à l'écart les jeux vidéo. Et actuellement, si les jeux vidéo sont en train de gagner leur ticket pour entrer dans le monde normal, c'est en partie grâce au marketing qui souhaite que les jeux vidéo s'étendent au plus large public possible. Bon, soit, c'est pour se faire des brouettes géantes de dollars, mais quand même.

Mais mais mais mais mais mais mais, quelque chose ne va pas. Un phénomène auquel on assiste de plus en plus dans le monde ludo-numérique, c'est que les départements marketing des différents éditeurs décident de plus en plus comment doivent être les jeux de leur société. Ce ne sont plus les créatifs qui exploitent leur idée pour en faire des jeux, mais ce sont les marketeux qui donnent la direction à suivre, reléguant la création bien loin dans le classement des priorités. Ça fait mal, hein?

Je rêve d'un jour où dans les jeux télés, on posera régulièrement des questions sur les jeux vidéo, autres que sur les Pokémons dans Qui veut gagner des millions, bien entendu. Pour arriver à cette utopie, il faut attendre que notre génération vieillisse encore un peu (dans 10 ans ça devrait être bon), mais il faut aussi que le marché soit reconnu comme ce qu'il est déjà : un marché majeur. Je dis que les jeux vidéo vont être de plus en plus contrôlé par le marketing, et que les fans que nous sommes seront déçus par ce virage même si ça apporte de la crédibilité. Nous aurons de moins en moins de jeux nommés injustement hardcores, tandis que le grand public fera quant à lui son apprentissage des JV.

Heureusement, il restera toujours pour nous autres des titres qui titilleront notre fibre de connaisseurs, mais au même titre que le cinéma, l'objectif pour les grands pontes sera plutôt d'écouler le maximum de copie, et non de satisfaire la minorité exigeante. C'est comme ça et il faut s'y faire. Et ce n'est pas en râlant et en faisant jouer son patriotisme vidéoludique que ça changera quelque chose. Reste maintenant à savoir si le marketing sera toujours sacro-saint dans les années à venir ou si le schéma économique sera modifié.

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