18 mars 2008

Le mardi, c'est permis le succès de la 360 au Japon

En ce moment, c'est le Printemps du cinéma. C'est pas comme si je l'attendais (je vais peut-être une fois par an au cinéma), mais en allant à ma séance annuelle dimanche, je me suis rendu compte que jusqu'à aujourd'hui, les places étaient à 3,50€. Enfin bref, c'est pas de ça que je voulais parler, mais du film que je suis allez voir : "Soyez sympa, rembobinez". J'ai adoré l'ambiance générale du film et le personnage de Jack Black, mais ça reste quand même un film apéritif, avec un dernier tiers décevant. En tout cas, il faut d'ailleurs que j'aille faire un tour sur le site pour voir les remakes bidons de films.


Aujourd'hui, j'aimerais revenir sur le classement des jeux les mieux notés de 2007 dans Famitsu. Au-delà des jeux qui sont en règle générale de bons jeux, ce qui a marqué tout le monde est la présence de 10 titres 360 parmi les 25 de la liste. Une fois de plus, ce n'est pas étonnant en soi (la 360 a fait fort l'année dernière), sauf quand on se rappelle que c'est un classement japonais, pays qui trucide la console de Microsoft...

En y réfléchissant un peu plus que 2 dixième de seconde, on se rend finalement compte que c'est tout à fait logique. Pour un testeur de jeux vidéo et pour nous qui avons une bonne culture vidéoludique, un bon titre est un jeu au gameplay léché, au rythme parfait et aux graphismes correct. Pour nous, cette liste de Famitsu est tout à fait recevable, les jeux répondant plus ou moins à nos attentes. Sauf qu'actuellement, ce n'est pas notre avis qui importe au Japon...

Les casuals sont, par définition, des joueurs occasionnels qui n'ont donc pas de background ludo-numérique, ou juste un petit. N'ayant pas suivi l'évolution des graphismes, des gameplays et des manettes dites traditionnelles, ils prennent du plaisir avec des titres qui n'atteignent pas notre niveau d'exigence, puisque trop basiques dans tous les compartiments. Cette nouvelle majorité de joueurs achète les jeux qui leur sont destinés, et qui ne sont pas, par définition, dans la liste de Famitsu. D'où l'antagonisme entre les ventes et ce classement.

Mais surtout, ce que m'a rappelé cette histoire, c'est la marge de manœuvre que se gardent les éditeurs. Ils prennent en effet les casuals pour des vaches à lait en leur fournissant des jeux vraiment très médiocres, sans que les possesseurs ne s'en rendent compte, ne pouvant pas faire la comparaison avec d'autres titres ou mécaniques qu'ils ne connaissent pas. C'est donc comme si les éditeurs avaient découvert les jeux vidéo en même temps que le grand public et qu'ils tâtonnaient en attendant d'avoir l'expérience de faire des titres plus amusants. Ils vont faire évoluer leurs jeux grands publics biiiiiiiiieeeeeeeen lentement pour plus que rentabiliser cette vague de titres peu coûteux à développer.

Entre nous, avec ne serait-ce que quelques semaines de travail en plus, les jeux casuals à succès qui ne le méritent pas deviendraient correct voire bon. Parce qu'au final, ce n'est pas que les joueurs chevronnés n'aiment pas le casual (les party games, par exemple), mais c'est juste que l'on se rend compte du foutage de gueule, puisque l'on sait que l'industrie est capable de mieux faire mais qu'elle ne s'embête pas à y parvenir. Surtout en terme de rythme et de dynamique (les party games sont d'une lenteur depuis quelques années...)

Le classement de Famitsu comparé aux ventes au Japon n'est pas étonnant ni choquant. Le marché porteur est actuellement celui des casuals, mais on fait la moue et on regarde le phénomène avec un oeil douteux vu que l'on sait qu'en terme d'amusement, les éditeurs se moquent de leur nouveau public. Bande de vilains...

Je sais, je me suis un peu laissé aller sur cette dernière phrase, mais j'ai décidé de dénoncer aujourd'hui.

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